Ça change quoi

Ça change quoi

AuteurRoberto Ferrucci
GenreRoman
Année2010

http://www.seuil.com/ouvrage/ca-change-quoi-roberto-ferrucci/9782020996983

2010, éditions du seuil, Traduction de Jérôme Nicolas du livre « Cosa cambia » paru en Italie en 2007.

Plusieurs années après, un journaliste qui a couvert les événements de Gênes 2001 et a participé aux manifestations/cortèges qui s’y sont déroulés, revient sur les lieux et établit un parallèle entre 2001 et un ‘aujourd’hui’ qu’il ne date pas (on peut supposer 10 ans après)

Un style pas facile d’accès et des flash ‘allers et retours’ entre 2001 et ‘maintenant’ qui rendent la lecture pas très agréable au moins pour les 3 premiers chapitres. En outre il fait beaucoup référence à une rupture amoureuse douloureuse juste avant son arrivée à Gênes en 2001 et je dois dire que dans le contexte je m’en foutais un peu !

À partir du 4eme chapitre il s’attarde plus longuement sur les événements de Gênes 2001 et en donne une version intéressante : celle d’un journaliste (sans doute pour un journal marginal) qui s’étonne lui-même de l’ampleur de la mise en place des moyens de répression et qui va se retrouver lui-même pris dans la nasse, avec une terreur bien légitime.

Il évoque le massacre de l’école Diaz par témoin interposé, mais ça n’en reste pas moins effrayant.

Ce qui est pertinent c’est son analyse de l’Italie de 2001 et d’aujourd’hui : une Italie fasciste qui n’a jamais cessé de l’être, malgré des épisodes de démocratie

Ce qui m’a intéressée aussi ce sont ses multiples références musicales du moment: un concert de Manu Chao, dès le 1er soir, un concert de U2 à Turin le 2eme soir (ce n’est pas si loin pour des italiens qui pour un oui ou un non prennent leur voiture et parcourent plusieurs centaines de KM, car il y a des autoroutes partout) des chansons de Fabrizio De André et notamment une que je veux retrouver et vous faire passer: La canzone del maggio, dans l’album Storia di un impiegato  et qui dit ‘bien que vous vous croyez absous vous êtes à jamais impliqués’