6- La justice française n’est pas véritablement indépendante !

Devant la cour de Rennes, la défense de Vincenzo Vecchi a donné 8 points de refus des MAE et un seul a été repris : l’absence de respect du droit à la double défense. Cela a permis sa libération après quatre mois d’incarcération. Mais c’était une joie de courte durée, Vincenzo étant « sorti mais pas libre ». L’absence d’un jugement sur le fond a entraîné la remise en cause du parquet qui n’est pas indépendant. Or cela nous pose la question de l’indépendance même de la justice vis à vis du pouvoir exécutif ?

Sans compter le risque de corporatisme qui peut influer dans les jugements des magistrats et donner lieu à des injustices ; il est à rappeler le principe dans une démocratie, que tous les magistrats devraient être indépendants de l’exécutif. Or ce n’est pas le cas en France, certains magistrats dits de siège sont indépendants, d’autres dits du Parquet ne le sont pas, leur carrière et leur discipline dépendent directement du ministre de la justice. Ce qui fait évidemment craindre l’ingérence de l’exécutif dans le judiciaire, crainte d’ailleurs signalée par la Cour de Justice de l’Union Européenne. « La gestion, notamment de carrière, des juges et procureurs par un membre de l’exécutif est à hurler, ou à rire, au regard de l’esprit de Montesquieu et des principes européens » selon Raymond Lévy, conseiller à la cour d’appel d’Amiens (in Dalloz actualité 16/03/2020).

C’est sans commentaire et le cas de Vincenzo Vecchi l’est aussi puisqu’on se demande quelle nécessité avait le Parquet de casser le jugement de la cour de Rennes ? On peut soupçonner ainsi des intentions malveillantes venues de « plus haut » qui voudraient au mépris des compétences d’une cour de justice la déjuger selon sa volonté. Mais Au profit de quoi ? Voudra-t-on faire plaisir à l’Italie qui condamne par une loi sortie des vieux placards fascistes un individu ayant manifesté à Gènes en 2001 ? Voudrait-on ainsi se faire pardonner l’attitude immorale de la France face aux migrants des côtes italiennes ? Ou encore lui faire accepter nos actions militaires en Libye ? En résumé « l’épisode des Gilets Jaunes le montre, les poursuites lancées par le Parquet sont politiques et on a même vu des procureurs donner des conférences de presse au sein des préfectures entourés de policiers et de membres de cabinets préfectoraux » (Degorde, in Dalloz actualité 16/03/2020). C’est pourquoi afin que tout soupçon de dépendance du Parquet soit écarté, Vincenzo Vecchi doit être libéré !

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