À qui le tour J-2 ? Justice italienne : deux poids, deux mesures [2/2]

  1. Les plus hauts responsables de l’ordre public à Gênes n’ont pas du tout été touchés. Le chef de la police d’alors, Giovanni De Gennaro, a continué à progresser  jusqu’à devenir le chef de tous les services secrets du pays […]
  2. La quasi-totalité des policiers responsables des désordres de rue et même de destructions et dévastations considérables n’a même pas été incriminée.
  3. Les policiers condamnés pour les violences de la Diaz – à des peines relativement légères – ne passeront même pas un jour en prison. […]
  4. En revanche, les dix manifestants, seuls inculpés de tous les « dévastations et pillages » ont été condamnés à des peines très lourdes (de 6 à 10 et même 13 ans de prison). Des condamnations rarement prononcées envers des personnes coupables d’homicide  alors que les manifestants ne sont accusés que d’avoir brisé des vitrines […] et commis quelques autres actes dits de vandalisme, mais sans jamais avoir mis personne en danger, ni avoir attaqué des policiers.

En Italie, une justice ambiguë, Salvatore PALIDDA – 18 juillet 2012


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Dans la perspective d’éclairer les évènements de Gênes 2001, nous vous présentons une série de 11 témoignages accompagnés d’une analyse qui tournent autour des thèmes suivants :

  • La planification de la répression de Gênes,
  • La torture, les actes de barbarie et la stratégie de la terreur,
  • L’iniquité du procès dont furent victimes les inculpés de Gênes,
  • La violence d’État aux relents fascistes,
  • Le traumatisme et les blessures indélébiles que cette répression a porté.

Chaque épisode sera ponctué par le décompte des jours jusqu’au rendu de justice, délivré le 15 Novembre à la cour d’Appel de Rennes, qui doit statuer sur le MAE de Gênes.

Au-delà du cas singulier de Vincenzo Vecchi, nous ne pouvons que nous interroger sur la répression policière et l’arsenal juridique que les États européens, pour ne pas parler que d’eux, sont en train de mettre en place pour criminaliser les manifestants. Cette panoplie de mesures comme le concours moral doit nous interroger. À qui le tour ?

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