3 – Pour alerter sur le déni de justice qui met en danger Vincenzo Vecchi !

Le gouvernement souhaitait museler militairement la contestation altermondialiste mobilisée ces jours-là. Une répression féroce : 1 mort, 600 blessés, des violences physiques et psychologiques en nombre…. Des actes de tortures perpétrés par les forces de l’« ordre » condamnés depuis en 2017 par la Cour Européenne des Droits de l’Homme… Et pourtant : aucune année de prison pour les carabiniers bénéficiant de non-lieux ou d’amnisties. Certains mêmes ont été promus ! Par contre, 100 années de prison prononcées pour 10 manifestants condamnés selon la loi fasciste issue du code Rocco de 1930 pour « dévastation et pillage ». Peines disproportionnées (de 8 à 15 ans de prison) et notion de concours moral, plus besoin de preuves formelles pour condamner. Vincenzo fait partie des « dix de Gênes » et, fut condamné à 12 ans et 6 mois de prison en 2012. Il n’a pas voulu purger une peine si lourde et injuste et est parti d’Italie.      

Avec cet arsenal, la justice italienne a appliqué deux poids, deux mesures. L’État italien s’est ainsi rendu coupable du déni de justice le plus élémentaire. Le 20 juillet 2017 Eric Jozsef, correspondant à Rome pour Libération1, rapporte l’interview parue dans la « Républica » du chef de la police, Franco Gabrielli, en poste depuis avril 2016, « qui a admis que les excuses a posteriori » n’étaient pas suffisantes et qu’il fallait aujourd’hui affronter sans détour les brutalités commises, durant plusieurs jours, au cours et en marge du sommet international… « A Gênes, un nombre incalculable de personnes innocentes ont subi des violences physiques et psychologiques qui les ont marquées à vie, a reconnu Franco Gabrielli. Si aujourd’hui encore, seize ans plus tard, c’est un motif de douleur, de rancœur, de défiance [envers la police], cela signifie que la réflexion n’a pas été suffisante. »     

A l’aune de la répression de Gênes qui agit encore, nous dénonçons toute tentative de « criminalisation préventive » de la société civile qui s’intensifie et met en danger nos droits fondamentaux. Arrêtons les manipulations et les mensonges qui cassent des vies !

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Un autre monde est possible ! C’est par l’échange des connaissances, l’intelligence collective et la solidarité, que nous pourrons lutter contre les abus de pouvoir, l’ignorance et la haine de l’autre.