À qui le tour J-9 ? Bienvenue à Gênes 2001 [2/2]

Les défenseurs.

Grilles « infranchissables » (barrières urbaines Jersey, grilles de quatre mètres, barbelés, piques métalliques), 14 accès pour les véhicules dans la zone rouge, 200 accès fermés, 24 caméras de vidéosurveillance en marche 24 heures sur 24, cellules mobiles d’intervention rapide avec des jeeps en renfort dans les zones à risques (des accès éventuellement forcés), désactivation du réseau pour les téléphones portables, moyens techniques pour identifier les suspects filmés par les caméras.

Les policiers : 9.000 hommes (y compris les 2.000 agents de Gênes)

La Guardia di Finanza [corps militaire, armé jusqu’aux dents et spécialisé dans les affaires financières] : 1.500 hommes

Les gendarmes : 5.000 hommes

L’armée : les paras « de la foudre », les noyaux d’artificiers, les spécialistes de la guerre NBC (nucléaire, bactériologique et chimique)

La marine : à peu près 800 hommes, dont le commando sous-marin Comsubin.

L’air : 400 hommes, 12 hélicoptères , 4 avions, une batterie anti-aérienne installée à l’aéroport.

Une infographie dans La Repubblica du 12 juillet 2001

Trallalero genovese- Polyphonies génoises, Thomas LEMAHIEU, 2001


Pour en savoir plus sur la série, veuillez consulter la page À qui le tour ?

Pour en savoir plus sur Gênes 2001, veuillez consultez l’info kiosque.

Dans la perspective d’éclairer les évènements de Gênes 2001, nous vous présentons une série de 11 témoignages accompagnés d’une analyse qui tournent autour des thèmes suivants :

  • La planification de la répression de Gênes,
  • La torture, les actes de barbarie et la stratégie de la terreur,
  • L’iniquité du procès dont furent victimes les inculpés de Gênes,
  • La violence d’État aux relents fascistes,
  • Le traumatisme et les blessures indélébiles que cette répression a porté.

Chaque épisode sera ponctué par le décompte des jours jusqu’au rendu de justice, délivré le 15 Novembre à la cour d’Appel de Rennes, qui doit statuer sur le MAE de Gênes.

Au-delà du cas singulier de Vincenzo Vecchi, nous ne pouvons que nous interroger sur la répression policière et l’arsenal juridique que les États européens, pour ne pas parler que d’eux, sont en train de mettre en place pour criminaliser les manifestants. Cette panoplie de mesures comme le concours moral doit nous interroger. À qui le tour ?

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