7 – On s’inquiète, on s’inquiète pour la justice

Car elle déjuge ce qu’elle juge. Elle défait ce qu’elle fait. Elle absout ou condamne suivant des raisonnements capricieux et semble ainsi vouloir dissimuler des aprioris tendancieux.

Un bel exemple d’argutie judiciaire: le cas Vincenzo Vecchi, relaxé par la Cour de Rennes parce qu’on ne lui avait pas fait part clairement de son droit à la double défense (qui donne droit à deux avocats, l’un du pays émetteur, l’autre du récepteur), est de nouveau convoqué pour être rejugé par la Cour d’Angers ; le Parquet cassant le jugement au motif qu’il aurait lui-même renoncé à ce droit, ce qui paraît absurde : un droit est un droit, ou faudrait-il croire que l’inculpé cherche lui-même à se faire condamner?

Et quand le Parquet préfère d’abord tweeter sa décision plutôt que d’en informer les intéressés, n’a-t-on pas l’impression qu’il s’amuse davantage qu’il ne juge ?

Par ailleurs, chaque cour de justice ayant inévitablement ses propres convictions, orientations, idéologies, croyances…, on peut se demander si le pourvoi en cassation n’est pas une manœuvre visant à faire entériner par une cour plus flexible les orientations souhaitées par le Parquet lequel, on le rappelle, n’est pas indépendant de l’exécutif.

Libérer Vincenzo Vecchi, c’est faire en sorte qu’une réflexion s’installe sur l’équité des pratiques et des procédés en vigueur pour que celui qui est jugé ici, bénéficie des mêmes jugements rendus ailleurs.

Libérer Vincenzo Vecchi, c’est ainsi sauver la justice de ses propres dérives et de sa soumission au pouvoir en place, c’est lui rendre l’autorité et la transparence nécessaire à son impartialité et donc à son respect.

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Un autre monde est possible ! C’est par l’échange des connaissances, l’intelligence collective et la solidarité, que nous pourrons lutter contre les abus de pouvoir, l’ignorance et la haine de l’Autre.