10 – Faire vivre la solidarité et la liberté de penser et de dire

Plus d’une centaine de personnes mobilisées, 4 avocats, 25 000 euros de frais ! Tout cela pour assurer la protection d’un seul homme face à la violence et aux dérives de deux états européens. Nous le savons, nombre de personnes qui subissent des lois et des acharnements judiciaires absurdes n’ont hélas pas cette aide. Sans la solidarité locale qu’il a su lui-même nourrir depuis qu’il s’est installé dans le Morbihan, Vincenzo aurait été renvoyé sans ménagement, sans délai, ni aucun respect de ses droits pour une peine inconsidérée, inhumaine. Si nous avons réussi à maintenir le rapport de force jusque-là pour permettre à Vincenzo de recouvrer la liberté en France, il reste néanmoins toujours menacé d’arbitraire et de renvoi vers l’Italie. Cette liberté doit être définitive.

Rappelons les points essentiels de cette affaire :

  • Vincenzo écope en Italie de 12 et six mois de prison pour sa simple participation au contre-sommet de Gênes en 2001 et alors qu’il n’a commis aucune violence envers des personnes.
  • il a juste eu le tort d’avoir été là, au mauvais endroit et au mauvais moment ! Plus de 12 ans, c’est une peine inique, scandaleusement disproportionnée, issue d’une loi de l’ère fasciste qui condamne la simple présence à une manifestation comme s’il s’agissait d’un crime
  • presque 20 ans après Gênes, la justice italienne le poursuit toujours, Vincenzo est l’objet d’un véritable acharnement judiciaire et politique.
  • le MAE de Milan est un faux assumé par l’Italie au mépris de la justice Européenne pour inciter les juges français à un renvoi expéditif ! Le dossier sur le MAE de Gênes est volontairement incomplet et spécieux.
  • dans un contexte où les lois liberticides gagnent du terrain partout en Europe, tout.e manifestant.e, tout.e militant.e, chacun.e d’entre nous, peut s’imaginer à la place de Vincenzo !
  • tous ensemble, exigeons sa liberté inconditionnelle et le rejet de la procédure de renvoi en Italie.

Pour qu’enfin, 19 ans après le contre-sommet du G8, Vincenzo retrouve tranquillité et justice, qu’il puisse voir sans danger sa fille, que cette dernière grandisse plus sereinement. Pour que sa famille en Italie retrouve la paix de l’esprit. Pour qu’enfin un message fort d’espoir dans la solidarité soit donné aux autres personnes inculpées et injustement incarcérées après Gênes, aux parents de Carlo Giuliani qui soutiennent Vincenzo et qui eux, ne retrouveront jamais leur fils, aux centaines de manifestants tabassés et torturés alors… Pour toutes ces personnes, il est grand temps de faire valoir le respect des droits Humains dont la liberté d’expression et de pensée. La solidarité qui défend ces droits n’est pas juste des mots mais des actes positifs, concrets d’humanité et de bon sens qui doivent être entendus à Angers lors de la prochaine audience. Soyons nombreux alors pour soutenir Vincenzo et garantir ensemble nos libertés. ( Et restons informé.e.s pour connaître la prochaine date qui a été reportée en raison du confinement ).

N’hésitez pas à rediffuser ces dix épisodes dans vos réseaux.

Un autre monde est possible !

C’est par l’échange des connaissances, l’intelligence collective et la solidarité, que nous pourrons lutter contre les abus de pouvoir, l’ignorance et la haine de l’Autre.