1 – Parce que nous sommes toutes et tous concerné.e.s

Si cette affaire sensible semble devenir une patate chaude entre deux pays européens, elle n’en reste pas moins emblématique comme l’a rappelé Eric Vuillard, membre du comité : « étant un phénomène concret du recul des libertés publiques… le glissement des pratiques, la destruction progressive du droit, la tolérance au pire… ». Par son existence même, la mobilisation solidaire qui s’est organisée autour de Vincenzo Vecchi, est une réponse positive qui souhaite mettre en lumière ce qui est tramé dans l’ombre afin de réaffirmer les libertés individuelles, les droits d’opinions et de défense. Plus largement nous souhaitons alerter des dangers du non- respect de la séparation des pouvoirs, garantie inaliénable et vitale pour la santé de nos démocraties et la légitimité des institutions qui ne réussiront à rien dans l’oppression et la destruction de vies humaines !

Déjà 7 mois que Vincenzo Vecchi a été arrêté, 3 mois qu’il est libéré et deux mois que la cassation a cassé le jugement de la cour de Rennes et renvoyé l’affaire à Angers. La date de la prochaine audience est maintenant connue : c’est le 23 mars prochain devant la Cour d’Appel d’Angers. Des membres du comité seront bien là pour soutenir Vincenzo et inviter les magistrats au courage de dire non à l’acceptation pernicieuse et détournée des législations issues des heures les plus sombres de l’Histoire du XXème siècle en Europe…

Même si la cour de Rennes a bien eu le courage de libérer Vincenzo, elle n’est toutefois pas entrée dans le fond du dossier en ne remettant pas fondamentalement en cause la légitimité des MAE émis par l’Italie qui pourtant a montré une manipulation certaine pour motiver l’arrestation de Vincenzo par la police française. Cela a permis au procureur de s’engouffrer dans la brèche et se pourvoir en cassation tout en faisant semblant même d’ignorer le mensonge des services judiciaires italiens. Aurait-on peur de froisser quelques susceptibilités diplomatiques qui n’ont pourtant pas attendu l’affaire de Vincenzo Vecchi pour s’exprimer ? En tout les cas, la vie de notre ami ne doit pas être un jouet pour « adoucir » ces batailles d’égos ni encore moins, être un argument de plus ou de moins dans des pourparlers politiques obscurs ou sans liens.

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Un autre monde est possible !

C’est par l’échange des connaissances, l’intelligence collective et la solidarité, que nous pourrons lutter contre les abus de pouvoir, l’ignorance et la haine de l’autre.