9 – Pour ne pas oublier et faire face à la répression policière


Carlo Guiliani (14 mars 1978 – 20 juil. 2001) tué par balles à Gènes lors de la répression policière contre les manifestants

L’acharnement judiciaire contre Vincenzo Vecchi persiste en l’Italie qui s’acharne à le récupérer. En France le parquet lui a emboîté le pas en se pourvoyant en cassation, en cassant le jugement de Rennes et en renvoyant la procédure à Angers afin d’éloigner l’affaire des proches soutiens de Vincenzo en Bretagne. Pourtant dès l’annonce de cet éloignement la réactivité de la société civile dans cette ville a été la même que lors de son arrestation en Août dans le Morbihan : un élan de solidarité vite organisé via la création d’un comité de soutien angevin.

Il n’ait plus à démontrer que la répression à Gênes fut commanditée et organisée militairement par l’État Italien au service de l’ultralibéralisme du G8. Durant les importants mouvements sociaux (mouvements des gilets jaunes, défense des retraites…), face à la violence des répressions policières, de plus en plus de gens ont pris conscience de l’inflexibilité des pouvoirs qui ne souhaitent pas revoir leur modèle économique pour l’intérêt général malgré des signaux d’alertes écologiques et sociaux impossibles à ignorer. Plus largement, aujourd’hui, la répression touche de nombreuses personnes en Italie, en France et partout en Europe. Pire l’appareil judiciaire s’affuble de décisions qui font régresser davantage les droits des citoyen.ne.s. Au nom du maintien de « l’ordre public », ce sont de nombreuses personnes qui subissent aujourd’hui l’insécurité de ces décisions étatiques qui au-delà, pèsent sur toute la population.    

 Au salon Milipol en octobre 2019, M. Castaner semblait s’inquiéter « d’une radicalisation des mouvements contestataires nés en 1999 à l’occasion d’un sommet de l’OMC à Seattle… » lors de son discours d’inauguration à l’intérieur même de ce marché de la sécurité intérieure des États ; une foire à l’armement qui expose des équipements permettant toujours plus de violence et où sont négociés de juteux contrats pour vendre ces produits aux services dédiés à la « sécurité publique… » Avec des méthodes, des moyens guerriers et des arguments sécuritaires plus que contestables, se cachent parfois des objectifs politiques et mercantiles inquiétants pour la démocratie et une gouvernance responsable.

Ainsi n’oublions pas le cynisme de certains pour vendre à un pays de vraies armes à feu, comme celle dans la main du policier qui a tué Carlo Guiliani, à Gênes, le 20 juillet 2001. Rappelons-nous que l’avidité de quelques-uns peut rapidement faire le malheur de beaucoup d’autres. Ne nourrissons pas la bête immonde qui s’abreuve de haine de l’autre. Ne nourrissons pas non plus, les décisions politico-judiciaires qui banalisent les répressions policières de plus en plus violentes, qui valident les abus de pouvoir ou les intérêts économiques de certains, dangereux pour nos libertés à tous et toutes.

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