Conférence gesticulée par Julian Augé.

«  Moi j’ai toujours aspiré à jouer de la musique en public, partout où ça (me) chantait, dedans, dehors. Mais quand j’ai compris que pour cela il allait falloir franchir les portiques anti-fraude, les contrôleurs, les caméras de vidéosurveillance et autres machines de contrôle biométrique … ça a bien failli me décourager !

D’autant que toute cette société de surveillance, elle s’est déployée dans notre quotidien. Jusqu’à la cantine de nos enfants où on va jusqu’à scanner la paume de leur main pour qu’ils soient autorisés à circuler. « Qu’est-ce que c’est que ce délire ? » disait-on à l’extérieur ; « C’est pas si grave que ça » entendait-on à l’intérieur. Alors j’ai voulu mener l’enquête, histoire de savoir à qui profite le crime. Et de suspect en suspect, d’école en prison, de train en métro, j’ai découvert l’inquiétant portrait du capitalisme de surveillance. »

Après Je sais plus où j’habite ! ou comment j’ai arrêté de vouloir être propriétaire de ma maison (2016) cette deuxième conférence gesticulée de Julian Augé visite, de Michel Foucault à Shoshana Zuboff, la question de la surveillance, qu’elle soit appliquée dans les écoles, dans les transports, ou à nos comportements sur internet, bref, dans les moindres recoins de notre vie. Tout cela dans un spectacle politique, critique et même musical !