Communiqué de presse du 13/03

Le lundi 23 mars, Vincenzo Vecchi est rejugé par la cour d’appel d’Angers

La justice prouvera-t-elle son indépendance ? Vincenzo Vecchi a été condamné par la justice italienne à 12 ans et 6 mois de prison pour avoir participé aux manifestations contre le G8 à Gênes en 2001. Il fait partie des « 10 de Gênes » qui furent condamnés à plus de 100 ans de prison à eux tous, pour avoir « concouru moralement » aux débordements qui ont marqué ces journées.
Le procès a été qualifié de « mascarade » par de nombreux juges italiens et les sentences infligées de disproportionnées, arbitraires et autoritaires.

Cette notion de « concours moral » des plus subjectives a permis à la justice italienne de désigner des responsables, pour l’exemple, sans véritables preuves établies (responsabilité collective au détriment d’une responsabilité individuelle ?).

Ne pas dénoncer cet état de fait, c’est valider ces sentences iniques. C’est aussi « concourir
moralement » aux violences policières de Gênes 2001, qui furent ensuite dénoncées par l’Europe, c’est approuver les positions autoritaires du gouvernement de l’époque, à savoir celui de Berlusconi acoquiné à des partis fascisants.

Or, le Mandat d’Arrêt Européen (MAE), de par sa procédure expéditive, entérine ces décisions, les autorise, sans avoir à produire de justificatifs précis.

C’est pourquoi le comité de soutien a initié une action citoyenne européenne pour mettre en lumière cette procédure méconnue qu’est le MAE.

La France, pays des Droits de l’Homme, peut-elle, doit-elle, concourir à cela ? Au nom de quelle morale ?

Le cas Vincenzo Vecchi est emblématique et doit tous nous interpeller !

Indignons-nous et soutenons Vincenzo à l’audience d’Angers le lundi 23 mars à 9h30 !