Préoccupation devant la promotion de fonctionnaires de police condamnés pour les faits de Gênes 2001 – Amnesty International Italia

Traduction de l’article d’Amnesty International Italia paru le 2 novembre 2020.

Promotion de fonctionnaires de police condamnés pour les événements de Gênes de 2001 : Amnesty International Italia exprime sa « préoccupation ».

            Amnesty International Italia a exprimé sa « préoccupation » face aux promotions, décidées le 28 octobre par la ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, et par le chef de la police, Franco Gabrielli, de deux fonctionnaires condamnés en dernière instance pour les très graves violations des droits de l’homme survenues à Gênes en 2001. Les promotions au poste de chef adjoint ont concerné Pietro Troiani et Salvatore Gava, qui, pour les événements de Gênes, ont été condamnés en dernière instance à trois ans et huit mois, plus cinq ans d’interdiction de la fonction publique : Troiani pour avoir introduit deux cocktails Molotov à l’intérieur de l’école Diaz, Gava pour avoir faussement certifié sa découverte, afin que ce scénario puisse constituer une justification pour le raid sanglant sur le bâtiment et un récit à fournir aux médias.

            « Cette préoccupation découle du fait que non seulement des policiers reconnus coupables de violations des droits humains restent en service, mais que, de plus, ils soient promus à d’autres postes », a déclaré Gianni Rufini, directeur général d’Amnesty International Italie.

            « Dans une période de grande tension durant laquelle elles sont la cible d’actions violentes dans les rues italiennes, les forces de police devraient s’engager à gérer les opérations d’ordre public dans le respect des normes internationales des droits de l’homme. Dans de tels moments, les dirigeants devraient mettre tout en œuvre pour renforcer la relation de confiance entre les citoyens et la police. Des décisions comme celles du 28 octobre risquent au contraire de l’affaiblir », a ajouté Rufini.

            « À l’approche du vingtième anniversaire des événements très graves survenus à Gênes et en l’absence continue de remèdes législatifs à l’une des causes qui les a favorisés, comme l’absence de codes d’identification des forces de police, mesure qu’Amnesty International Italia réclame depuis des années, ces promotions sonnent comme une insulte aux centaines de personnes qui ont été arrêtées, détenues arbitrairement et torturées lors de cette page noire de l’histoire italienne », a conclu Rufini.

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